Le nazisme vu au travers d’une famille allemande. Alors que la mère-patrie allemande se désintègre, Lena et Hans, parents d’une petite Anna, voient leur foyer se désagréger au fil de la guerre. Le père parti sur le front, la mère et sa fille subiront les pires des violences psychologiques et physiques. Folie de la guerre, folie des hommes, « Allemagne, mère blafarde » (sorti en1980) dont le titre est tiré de vers de Bertolt Brecht) est une œuvre difficile à supporter tant les épreuves de cette famille sont insoutenables.

Malgré quelques longueurs, la froide réalisation est impeccable, rythmée au son d’un piano grave, mêlant images d’archives d’un Berlin dévasté et fiction décrite de façon très clinique. Un témoignage très fort (puisque c’est l’histoire de la famille de la réalisatrice Helma Sanders-Brahms) du nazisme, des désillusions, de la boucherie guerrière.