A la Légion Étrangère, les soldats voient leurs destins liés. Deux anciens légionnaires, Hamilton (Jérémie Renier) et Markov (Surho Sugaipov), doivent affronter la vie civile après une mission en Afghanistan qui s’est soldée par un accident pour l’un et une désillusion pour l’autre. Ils doivent également se construire une nouvelle identité dans ce monde civil qu’ils ont quitté quelques années plus tôt et dans lequel ils n’étaient pas tout à fait préparés à réapparaître.

Après un prologue se déroulant en Afghanistan et raconté par une voix d’enfant – enfant que nous découvrirons dans la seconde partie du « Grand homme » – l’action du film réalisé par Sarah Leonor se situe à Paris où les deux amis entament une nouvelle vie, cherchent une intégration sociale et professionnelle, nouent des relations auprès de jeunes femmes (charmante Daphné Dumons) et doivent renouer avec le peu de famille qu’ils ont.

Dans ce beau portrait d’hommes solitaires, indépendants et écorchés, la réalisatrice dessine avec finesse le nouveau départ de deux hommes écorchés, dont on sait peu de choses sinon que leur amitié est indéfectible. Jérémie Rénier – cinquante films au compteur à seulement 33 ans – confirme son très grand talent tandis que Surho Sugaipov et le jeune Ramzan Idiev sont les deux révélations de ce conte inspiré de la légende mésopotamienne l’Épopée de Gilgamesh.