Elle s’appelle Marina et elle est fantastique.

Fantastique car son sens de la dignité prévaut à toutes les ignobles situations qu’elle va rencontrer.

Cette jeune femme (Daniela Vega) est en couple depuis an an avec Orlando (Francisco Reyes), un homme d’affaires quinquagénaire et divorcé. Leur idylle est brutalement stoppée par le décès de ce dernier.

Marina affronte alors seule la famille de son ancien compagnon. Bafouée et humiliée, la femme qu’est Marina refuse d’abandonner ses valeurs.

Avec ce film, Sebastian Lelio propose une réflexion passionnante sur la tolérance et la dignité. Et une critique acerbe de la bien-pensante bourgeoisie chilienne.

Ainsi, à travers les personnages de la famille d’Orlando, on assiste à une monstrueuse parade d’êtres qui prêchent la tolérance et l’humanité mais refusent à mettre en application ces valeurs. Il faut à tous prix sauver les apparences et ignorer les sentiments du défunt Orlando.

Accompagnée d’une partition non dénuée de charme de Matthew Herbert, la subtile « Femme fantastique » est interprété avec sensibilité par Daniela Vega.